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BloGgiN' DeAd
11 septembre 2006

Je vais bien tout va bien !

C'est la rentrée !

Ouais, ok t'as pigé, tu te lèves vachement plus tôt pour ramener tes gosses à l'école ou bien chez tes parents et c'est 'achement dur de te séparer de ton petit bout de choumignougnouàsamémèmère pour le laisser dans les griffes de la sorcière qui t'as élevé, y a plus de places assises dans le bus parce que les malles que les rats trimballent sont mamouthales et les rues sont à nouveau noir de monde, les voitures s'embouteillent et klaxonnent absolument pas harmonieusement pour te jouer le générique du début da ta journée de merde au bureau de merde de ton boulot de merde, les gens puent dans le métro, la vitre du bus est grande ouverte et tu cailles avec tout le vent que tu prends dans la tronche, cette conne s'est assise sur ton pantalon et elle fait un pli putain, l'autre serre son sac comme si t'allais lui tirer alors que ça se voit à 15 kilomètres que s'il y a plus que sa brosse à cheveux et ses clés c'est le bout du monde, c'est la rentrée putain, le soleil revient.

Non parce que pendant tout le temps où t'étais sur la plage pour essayer d'aller contre ta pâleur naturelle en t'enduisant de fluide reluisant, lui, se la coulait douce planqué derrière les nuages, à jouer à cache cache alors que ça n'amusait plus personne au bout de 15 jours.

Et là tu le maudis l'astre de jour, tu te demandes pourquoi les Aztèques le vénéraient tant, vu le peu de d'effort qu'il fait pour t'aider à flamber devant tes collègues, tes copines, ton père, ta mère, tes frères et tes soeurs (le lUUndii au soleiiiiil, c'est tUune chOos... non c'est pas ça !) avec tes traces de maillot.

Tu te lèves le matin t'ouvres ta fenêtre pour savoir quoi te foutre sur le dos et ta première réaction est d'insulter le ciel bleu qui t'as tant manqué pendant tes congés payés, sur ta plage de cailloux, où trône le truc qui nique les yeux et qui aurait pu te donner une si belle allure dans ton débardeur à couleur claire, avec le contraste provoqué par ton teint hâlé, signe que ton argent a été investit rentablement.

Tu prends ton mal en patience en serrant les fesses, tentant de te convaincre que tu vas enfin pouvoir faire ton putain de barbak dans ton nouveau jardin ce week-end, celui de la maison que tu viens te t'acheter, celle qui coûte trois fois le prix de la même surface dans une autre région de la France, mais comme tu vis en banlieue parisienne sans les avantages de la capitale, ben tu raques, tu te fais suriner et tu fermes ta gueule.

Au sortir de la douche, tu allumes ton fer à repasser pour donner corps à ta chemise qui ressemble à rien après le passage dans la machine et le sèche-linge (fonction repassage... encore un truc qui va te donner du mal à t'asseoir tiens !), tout en matant les mêmes clips qui passent sur MTV tous les matins, chaîne gratuite dans ton offre IPTV, a contrario des quelques merdes un petit peu intéressante pour lesquels il faut payer pour en jouir.

Tu finis de t'habiller finalement comme l'as de pique parce que ça te casse les couilles de mettre un costard pour aller bosser, et quand tu sors, tu apprécies quand même cette chaleur estivale, que tu sais rare dans notre riche contrée de département le plus ISF de France et tu vas faire la sardine dans ton bus.

Tu noteras comme d'une généralité toute nase on fait un cas particulier dont tout le monde se contrefiche, qui plus est pour finir en disant que mon fer est resté branché toute la journée.

Et là, tu repenses au début de cette note, à ce moment où tu te demandais où j'allais t'emmener et t'es déçu. Tu te dis qu'après tout ce temps, j'aurai pu faire un effort pour pondre un truc qui a au moins l'avantage de faire frétiller un ou deux poils de moustache blondis pour pas que ça se voit (spéciale dédicace hé hé hé, j'espère que tu aimes qu'on te rappelle que tu as l'air mal rasée ha ha ha). Mais non, parce que je suis pas là pour t'écrire ce que t'aurais aimé lire.

Je terminerai en disant que je panse donc j'essuie, je pends ceux dont j'essuie et quand je pense don, je suis en filant un coup de pied à cet enculé de clodo à cause de qui j'avais pas assez de monnaie pour acheter du pain.

La vie est belle, les vacances sont finies, on redevient des vrais cons, comme pendant toute l'année où on rêve de plages ensoleillées, remplies de tous ces cons qu'on croit avoir quitté, alors qu'il suffisait de les saluer dans les transports pour se rendre compte que finalement, on avait les mêmes goûts qu'eux pour l'aventure ou moins glamoureusement, pour la définition du dépaysement.

On est stressé, on sent l'échappement de bagnole parce qu'on a traversé la rue, on en a déjà marre de ce boulot d'enculés, on en a plein le cul de ces petits cons qui veulent pas baisser leurs musiques de sauvage, on court, on rate notre train, on sue dans nos fringues toutes propres, on en ras la moule putain, ça va durer un an tout ce merdier !!!!

C'est la rentrée !

PS : et dire que je ne fumais plus qu'un paquet par semaine...

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Commentaires
L
ben dis donc, vu comme ça, c'est vrai que ça donne pas envie...heureusement qu'il y a le plaisir de ce que ça t'inspire sinon j'en serais déjà à détester la rentrée moi
BloGgiN' DeAd
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