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BloGgiN' DeAd
22 février 2006

Elle meurt à la fin ? Même pas mal !!!

La sensibilité est une tare intarissable qu'on enterrerait bien à six pieds sous le sable.

Je me souviens de toutes ces fois où, à la simple élévation de la voix de papa, les larmes montaient lancinantes et pernicieuses, pour finir par montrer la faiblesse qui me ne me faisait pas défaut : une sensibilité à fleur de peau...

Que ça ne dépasse pas le cadre familiale était la règle, difficilement applicable au quotidien de cette époque pendant laquelle les maîtres et maîtresses incluaient encore l'éducation et la bienséance dans leurs programmes scolaires, en impliquant forcément une gifle bien placée si nécessaire, voire l'élongation des cheveux avant la punition et l'envoi chez le directeur.

Fort heureusement, j'étais bon élève, la place de premier me revenait habituellement mais les bavardages incessants ne m'isolaient pas de la vindicte à coups de règles sur les doigts, amenant lentement l'apparition de l'hémorragie lacrymale, exposant ma nudité sensitive à cette classe composée d'éléments assez précocement railleur.

Saloperie de sensibilité, pourquoi suis-je né avec ce défaut propre à chacun, beaucoup plus difficile à corriger que mes dictées à la relecture ou que mes problèmes solutionnables à la vitesse à laquelle mes yeux parcouraient les lignes qui les posaient ?

Le temps a passé, le collège est devenu mon nouvel environnement de boutades, suite à la sécrétion de rosée oculaire à toute heure de la journée, la colère se mêlant petit à petit aux vives émotions catalyseuses, le poing serré, je rageais de ne pas pouvoir mettre du plomb dans la tête à tous ceux qui ne comprenaient pas, que c'était surtout l'ire qui géraient les intempéries qui arrosaient mes joues, un plombage de leurs visages d'une autre nature me traversant furtivement les pensées...

... jusqu'à ce jour où, n'en tenant plus, je pris la décision ferme et définitive de ne plus verser une seule larme, peu importe la situation, même pour un décès, n'ayant bien sûr aucune notion du maëlstrom intérieur que ça pouvait provoquer.

Ce fut un succès puisqu'en même temps que s'accentuait ma résistance au fait de pleurer, je développais en parallèle une puissance  maxillaire symbolisant le combat que je menais avec ma nature pour éviter de laisser transparaître une once de l'état dans lequel je me trouvais.

Des années plus tard, quelques larmes versées à cause de la perte d'êtres chers, c'est un exercice aisé de garder toute émotion confiné, mais à quel prix ? Celui d'être devenu une personne insensible, rongé par une colère toute contenue qui rend berserker lorsque la coupe est pleine. A choisir entre les deux, cette formule me convient bien mieux, mais parfois, il m'arrive de me sentir déshumanisé, vide et leurré. Les questions existentielles exécutent en permanence une danse pestilentielle selon toute convenance qui font loi dans le monde des morts-vivants, comme pour me rappeler que je suis très proche de cet état larvaire aux mouvements mécaniques, animé par les fils tissés par la destinée...

... je suis un pantin désarticulé et aculé, certains prétendent même que je suis un enculé, dans le sens le plus péjoratif exprimé dans une logorrhée.

Aujourd'hui je ne suis plus qu'un"BRUIT DE PORTE QUI S'OUVRE"

- HEY PETIT CON, QU'EST CE QUE TU FOUS SUR MON PC, JE T'AI DEJA DIT DE NE PAS Y TOUCHER QUAND JE SUIS PAS LA !!!!

- 'scuz, je voulais juste...

- putain c'est... mais tu blogues sur mon b... mais c'est quoi ce texte de merd... putain je vais te casser les pouces !!!

Ruissellement de coups, sons gutturaux, raclements de gorge suivi de crachats, pluies de coups de genoux, coup de pied dans le chat...


Djaratoh se ressaisit, la bave aux lèvres, comme possédé.
Il reprend peu à peu son souffle, relit le texte, s'enfonce dans son siège...




... affalé il finit par se calmer, se disant que l'histoire ne fait décidément que se répeter...


PS : toute existence avec une persona non grata est purement instruite... et j'ai pas de chat en fait.

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Commentaires
A
enfin je vous laisse imaginer
A
Oui Lacigale c'est une Pit blues !<br /> <br /> Enfin je ne dis pas ça parce que l'auteur est noir... enfin heuuu comment dire qu'il n'a pas besoin d'un nègre pour écrire mais que pour autant ce qu'il écrit est plutot sombre... un peu comme le fond de la caverne au
L
mais peut-être que dans chaque pitbull, il y a un chaton qui sommeille...;-)
L
mais peut-être que dans chaque pitbull, il y a un chaton qui sommeille...;-)
A
Tu as du chien quand tu écris... enfin plutot version pitbull UHU !!!
BloGgiN' DeAd
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