Ma petite entreprise...
... connaît que la crise !!!
Au départ, la création. On dépose les fondations administratives et tout le
chambardement aux lieux et places destinés à entériner le commencement d'une
vie (le vomi, la pisse et l'urine dans les couches), accompagnées de grands
plaidoyers pour convaincre les investisseurs qu'ils ont fait le bon choix
(cris, pleurs aux heures où soit on baise, soit on dort, soit les 2 en même
temps...).
Une fois tout ce monde un peu plus rassuré par la solidité de la genèse, on
commence ses premiers pas dans l'univers impitoyable de JR Ewing, dans la faune
qui nous met face à cette concurrence parfois déloyale (suspect lui, il est en
maternelle et il fait déjà un mètre soixante treize !!!) qui met à l'épreuve
notre solidité face aux obstacles (garder le jouet que le plus gros de la
classe essaie de te voler en te soulevant d'une main et depuis 1m73 ça fait
vachement haut !).
Si on se réfère au cours de Mme Fontaine, chantre (le mot chancre serait
plus approprié en fait) de l'économie et du droit, une entreprise, ça grandit,
ça stagne et si on fait pas ce qu'il faut, ça rétrécit et ça meurt.
Donc forcément, quand on stagne, on se lance dans la conquête de nouvelles
parts de marché (bonnets, bondas, bouches pulpeuses et tout le toutim), on
regarde comment faire grossir son business (penis enlargement, Viagra, enfin
les spams habituels quoi) en se diversifiant (blonde, rousse, à l'envers, sur
un vélo, dans les bois, dans de la choucroute...) parce que visiblement, on est
plein à avoir eu la même idée.
Mais ça marche pas si bien que ça, on investit, on fait des pieds et des
mains mais ça change pas, on a l'impression de tourner en rond, de ne pas voir
le bout du tunnel (pourtant je l'ai rentré entièrement dans ton gros c... euh
non rien...), d'autant plus que la régression pointe le bout de son nez aquilin
aux airs malsain (le vilain gredin aux airs de Dominique Villepin).
Vient alors la tentation de flirter avec des marchés parallèles afin de
glaner des informations qui peuvent permettre de griller la concurrence (quoi
!!! la mère de Cartman est une salope !!!). Ni vu ni connu, on glisse un pot de
vin (50 € le zedou) pour expérimenter de nouvelles solutions, on se lance dans
la nébuleuse, on fricotte avec un monde qui n'est pas censé exister mais qui
fait l'effet d'une bombe au départ.
Ca remet sur les rails, tout paraît plus facile plus accessible (demande au
mec bourré qui croit que s'il saute du 4ème étage il va rebondir sur le balcon
d'où il a sauté en rigolant un "même pas mal").
Mais tout ce qui monte, doit redescendre, c'est un mec qui a trouvé ça en
attrapant une pomme avec ses dents pendant qu'il dormait sous un arbre... ou
peut-être celui qui a envoyé une boule de bowling au-dessus de sa tête...
Et là c'est le début des emmerdes. On coule, on vire des gens, on en reprend
d'autres sur le conseil d'amis, on se rend compte de sa connerie mais trop
tard, on prend un ou une nouvelle associé(e), on lui fait confiance, il ou elle
se barre avec une partie de la clientèle et on se retrouve à poil, sans rien
(et oui, de la publicité par l'objet pour le PSG et VMD, t'es passé à manager
des étudiants qui t'ont fait croire pendant 2 mois qu'ils allaient t'aider à
remonter ton business...).
Puis on se relance dans des petits trucs sans lendemain, en espérant
retrouver la baraqua du débutant mais en vain. Puis on se dit que le business
c'est nul, qu'il faut laisser ça aux requins (ceux qui ont les dents qui
coupent du diamant), qu'on est pas fait pour évoluer dans ce monde (parce qu'on
a garder une âme de Bisounours), qu'on ferait mieux de se contenter de rentrer
dans le rang comme tout le monde et attendre que ça se passe au lieu de vouloir
provoquer sa chance.
Puis un jour, une nouvelle rencontre, un contrat où chaque partie y trouve
son compte, une entente cordiale, de l'artisanat qui paie pas de mine mais qui
permet de satisfaire les besoins les plus rudimentaires et là, on comprend tout
le sens de ce que le mot entreprendre (mal entre prendre, c'est bien s'entre
pendre !) peut signifier.
On se prend quand même à rêver au temps jadis où on roulait
en BM et bouffait au resto sur note de frais. On ravive des contacts, on se
remet de loin dans le bain, on donne quelques coups pas dans l'eau, ça devient
les petits extras qui ne font pas regretter d'avoir recommencer plus modeste.
La vie, c'est pas compliqué économiquement parlant. Mais face à la réalité du
marché, on peut vite se retrouver avec la même destinée que la 5 (merci de nous
avoir diffusé K2000 pour la première fois, maintenant mon rêve est de traverser
les States en écoutant de la country tout en parlant avec ma Clio, en tirant
des ogives à têtes nucléaires avec mon scooter 125 comme dans Tonnerre
mécanique et en survolant le Grand Canyon en mode furtif à bord de mon ULM, à
l'instar de Supercopter).
Par contre, y a un truc que je ferai jamais, c'est prendre une employée que je
vais garder 2 ans et que je vais virer comme une malpropre pour abuser à
nouveau de la naïveté de la pensée estudiantine idéaliste.
Moi je te prends, je te retourne, je t'encule et je t'envoie à l'ANPE (speed
dating) et je laisse les ASSEDIC (ass & dick) te financer !!!